Cultivons notre jardin

Notre histoire forge notre personnalité, elle contribue à faire de nous la femme ou l’homme que nous sommes aujourd’hui. Même sans que l’on y pense, notre passé influe sur notre façon de voir la vie, de faire face aux problèmes que l’on rencontre. Si depuis notre enfance nous avons été habitués à nous battre pour exister, nous avons construit des schémas mentaux qui nous poussent à agir avec force même quand la situation ne le requiert pas.

Il peut être intéressant de revisiter notre façon de faire pour être sûr qu’elle soit bien adaptée à la situation.Sans procéder à une introspection permanente, nous pouvons prendre un moment en début de journée ou avant de se coucher pour faire le point sur nos pensées et nos actions de la journée. Essayer de prendre de la hauteur, se demander comment ferait une personne pleine de sagesse à notre place. Cela pourrait nous éviter d’enfoncer une porte alors qu’il suffirait d’en actionner la poignée pour l’ouvrir. Ainsi, il est souvent vain de venir frapper à la porte de son chef fort de toute la colère et de la révolte que fait monter en nous une situation qui nous semble injuste. Au lieu de cela ,prendre un peu de recul nous permettra de trouver une manière plus efficace d’arriver à nos fins.

Nous avons souvent l’impression que la colère nous rend forts voir invulnérables alors que c’est un indice qui, au contraire, nous montre que nous n’arrivons pas à gérer nos émotions ce qui nous empêche d’exprimer clairement notre pensée. Et même si ce genre d’attitude nous permet d’avoir gain de cause, il restera au fond de nous une amertume, une culpabilité du fait de s’être imposé avec force et d’avoir extorqué une décision qui aurait pu être accordée après un échange plus serein. 

En ensemençant notre cœur de belles pensées que nous pouvons le faire éclore comme les fleurs dans notre jardin

Aussi, à chaque fois que nous nous apprêtons à livrer bataille, que ce soit pour faire plier quelqu’un et en obtenir un avantage ou simplement rétablir une situation juste, demandons-nous s’il est vraiment nécessaire d’affûter la lame de la colère avant de rentrer dans l’arène.

La colère ,comme les autres émotions, agit comme un boomerang. On la lance à la figure des personnes qui nous horripilent et toujours elle nous revient. C’est une loi naturelle, nos pensées et nos actes créent nos vies. Bien sûr, ce n’est pas toujours instantané et nous avons le temps de rectifier le tir. La vie est une bonne mère et si nos actes et nos pensées nous reviennent, ce n’est en aucun cas pour nous punir. C’est juste pour nous guider, nous faire prendre conscience que le chemin suivi n’est pas le meilleur pour nous, qu’il y en a un autre ou des milliers d’autres qui nous ramènent vers nous, vers l’être que nous sommes vraiment, un être pur et plein d’amour animé par le seul désir de retrouver la paix.

Comment retrouver cette paix intérieure sinon en ensemençant notre cœur de belles pensées que nous pouvons faire éclore comme les fleurs dans notre jardin. Il suffit juste de le décider et de cultiver chaque jour notre jardin intérieur, y laisser entrer la lumière d’un sourire, d’un mot d’amour et patiemment déraciner les émotions qui nous éloignent de nous simplement en les acceptant telles qu’elles sont,  des états passagers qui assombrissent notre horizon. Elles passeront si nous nous contentons de les accepter sans leur donner plus d’importance qu’aux nuages qui passent dans notre ciel.

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