Cela consiste à être présent dans notre corps sans se laisser emporté par nos pensées tout en vaquant à nos tâches quotidiennes. Avant de l’expérimenter, j’avais de forts à priori sur cette technique qui me paraissait très ennuyeuse. Je me disais qu’il me suffisait de pratiquer la « vraie » méditation durant une vingtaine de minutes tous les jours et que cela suffirait bien. M’assoir sur mon zafu, posée sur mes ischions , le dos bien droit et faire le vide en moi pour laisser régner le silence dans mon esprit.
La méditation de pleine conscience apportait un souffle nouveau à ma vie
Je me disais…Mais qui se cachait derrière ce « je »sinon l’ego qui craignait de perdre le contrôle. Cette réflexion, je me la fis une fois que mon naturel curieux m’avait fait céder à la tentation d’expérimenter cette nouvelle façon d’ouvrir ma conscience. Je m’aperçut avec bonheur que, bien loin d’être ennuyeuse, la méditation de pleine conscience apportait un souffle nouveau à ma vie sans empiéter sur mon précieux temps de loisir. À force de pratiquer, j’entraînais mon esprit à se focaliser de plus en plus souvent sur mes actes quotidiens plutôt que d’errer par monts et par vaux à la recherche d’un plaisir jamais vraiment satisfaisant.
Certains jours, je me laissais même aller à un état de présence jubilatoire sur mon lieu de travail pour peu que la tâche à effectuer ne demande pas trop de concentration. Non seulement mon esprit acceptait de mieux en mieux cet état de présence merveilleusement bienfaisant , mais de surcroît, la présence venait me cueillir dans des endroits et des moments dans lesquels je ne prévoyais pas de la rencontrer. À force d’entraînement , mon esprit connaissait le chemin et m’emmenait directement là où il lui plaisait d’être, là où il pouvait se ressourcer.
La méditation de pleine conscience , nous la pratiquons sans même nous en rendre compte, quand la concentration sur une tâche que nous sommes en train d’effectuer ou une vision qui captive complètement notre esprit ne laissent plus de places à nos pensées vagabondes.
Cette présence, c’est notre état naturel, c’est l’attitude qu’on pourrait avoir à chaque instant, c’est l’état d’esprit qui nous permet de prendre les meilleures décisions , d’avoir des relations plus harmonieuses avec les personnes que nous côtoyons .
C’est prendre conscience de la présence du divin en nous.
Prenons la décision d’y consacrer quelques minutes dans la journée en faisant des pauses dans notre activité cérébrale, en permettant à notre cerveau de plonger dans un silence réparateur , lui qui est bien souvent sur activé. Accordons nous ce temps pour expérimenter une nouvelle manière d’être, plus naturelle, plus saine, et observons les changements qui s’opèrent dans notre vie.
